Après
avoir épousé Rozala en 987, puis l'avoir répudié
en 988, il s'éprend de Berthe, la veuve du Comte Eudes de Blois
au grand dam de Hugues Capet.
Dès la mort de son père il l'épouse et s'écarte
des lois de l'église, ce mariage étant prohibé
par le droit canonique.
Il arrive avec l'aide de Gerbert à convaincre Archambaud, l'êveque
de Tours, de le marier. Cependant, le pape Grégoire V n'accepta
pas cette union malgré les concessions de Robert II, comme
la libération de Arnoul (ancien Archevêque de Reims).
Il
excommunie le roi et son épouse en 998 et leur impose une pénitence
de 7 ans.
Craignant la damnation, et Gerbert étant devenu pape en 999,
Robert II cède et répudie Berthe qui vient de perdre
son enfant.
Il
épouse en 1003 Constance, la fille du comte d'Arles Guillaume
I. Mais après avoir envahie la cour de méridionaux elle
se révèle être
avare et acariâtre.
Elle
donne deux fils à Robert qui lassé d'elle, emmène
Berthe à Rome pour demander au pape la rupture de son mariage
et par là même la légitimation de son union avec
Berthe. Mais le pape ne peut que refuser et le roi reprend la vie
commune avec Constance.
En 1017, Robert II, tout comme son père, décide de faire
sacrer son fils aîné Hugues de son vivant. Mais l'acharnement
de Constance, qui souhaite voir son troisième fils Robert sur
le trône aura raison de Hugues. Il commence par se révolter
puis meurt prématurément en 1025.
Malgré la farouche volonté de la reine, c'est Henri,
le deuxième fils, qui est sacré roi en 1026.
Malgré sa grande piété, Robert II ne fut pas
le jouet de l'église. Déjà il s'était
opposé au pape pour son mariage, et il n'hésita pas
à imposer ses propres candidats aux évêchés.
Robert II fut tenté par de grandes entreprises comme la conquête
du duché de Bourgogne, (différent du Duché ou
du Royaume de Bourgogne), que la mort de son oncle Henri en 1002 fait
passer entre les mains du comte de Bourgogne, plus attaché
à l'empire qu'à la France.
Avec l'aide de l'Abbé Cluny, de l'Evêque d'Autun et des
Ducs de Normandie, il met plus de douze ans à conquérir
le duché dont il confie l'administration nominal à Henri.
Voulant limiter le pouvoir de ses voisins les plus puissants, Robert
II s'allie avec l'empereur Henri II d'Allemagne et le comte de Flandre
Baudoin IV à qui il donne sa fille Adèle en mariage.
Son grand et principal ennemi reste l'empereur qu'il rencontre pourtant
à Ivois en 1023. Rencontre destinée à rétablir
la paix dans l'église et à soutenir la réforme
du clergé, qui à la mort de l'empereur en 1024 n'aboutit
à aucune entente durable.
Malgré
son envie de défendre les lombards dans leur lutte contre l'empereur
Conrad II, le roi refuse en 1024 la couronne de Lombardie qu'on lui
offre.
En fait Robert II mesure son impuissance politique, qui de plus est
aggravé par ses querelles domestiques qui assombrissent la
fin de son règne et le pousse à trouver refuge dans
la religion.
Il
meurt en 1031 comme un saint aimé de son peuple, et laisse
le royaume en grand péril à cause de la rivalité
de ses fils, fortement attisée par leur mère Constance.
Robert II consolide la jeune dynastie en conquérant le duché
de Bourgogne (auquel Henri renoncera), mais il n'eut pas les moyens
d'une grande politique. A cette époque il importait avant tout
de durer, et on le voit surtout entouré de petit châtelains
d'Ile de France à défaut des grands qui auraient dut
lui rendre hommage.
Par contre on peut lui faire reproche d'avoir persécuté
les juifs en 1010 et d'avoir brûlé en 1022 les premiers
cathares à Orléans.